« Dans cette galerie se sont succédés 4 prix Nobel, une vingtaine membres de l’Académie Française, une cinquantaine de membres des autres Académies, une profusion de professeurs du Collège de France, de la Sorbonne, d’autres Facultés, de nombreux membres de la haute administration, des princes de l’Eglise et des militaires de haut rang, le gotha de la banque et de la grande entreprise. Mais aussi, un Président de la République, un Président du Conseil, deux Premiers Ministres, quatre Présidents de la Chambre de Députés, un Président du Conseil Constitutionnel, des ministres, des secrétaires d’état, des députés, des sénateurs…
C’est là que Madame Vichot, Présidente des Jansoniens nous accueillit chaleureusement avant de nous mener dans la riche bibliothèque ancienne dans laquelle sont conservés, triés, classés, reliés, de très précieux ouvrages relevant d’un rare intérêt patrimonial.
Nous traversons ensuite, cours, préaux, diverses salles dont la prestigieuse salles des Actes décorées de fresques allégoriques, aux quatre saisons, rappelant aussi les vertus et devoirs de la République, des laboratoires de sciences naturelles aux curiosités animalières.
La construction de cet établissement public à l’emprise foncière très vaste a grandement contribué au développement de l’Ouest parisien. A noter que l’établissement fut tout d’abord réservé, par la volonté du fondateur, aux seuls jeunes gens…
Sa façade Rue de la Pompe décorée des bustes de célèbres penseurs et écrivains interpelle, tandis que les éminents scientifiques sont honorés par des médaillons le long de la façade intérieure des bâtiments. La visite se termine par un accès privilégié aux salles protégées des Archives où un long travail minutieux de classement est entrepris par Madame Vichot que nous remercions très chaleureusement pour la visite érudite de ce Lycée mythique, de prestige.
Texte : D’après Elisabeth Gelis
Alexandre Emmanuel François Janson de Sailly (1785-1829), riche avocat parisien, légua sa fortune à l’État afin que celui-ci achetât un terrain, et construisît un institut pour jeunes garçons. En 1876, après les procès intentés par la veuve et la mort de cette dernière, la fortune récupérée par l’État s’élevait à 2 600 000 francs-or. Selon les volontés du donateur, aucune femme ne devait jamais y être admise, ce qui n’empêcha pas l’enseignement d'y devenir mixte un siècle plus tard. De plus, l’avocat avait exigé qu’un quota d’admission d’étudiants étrangers soit respecté chaque année.