Le p’tit compte rendu d’Hélène Kérec
Toulouse, la place du Capitole, siège du pouvoir municipal depuis 1190, forme un carré bordé de magnifiques façades roses, d’arcades au plafond peint, de restaurants et hôtels. Mais sans un seul arbre ! Une brasserie réputée, le Bibent, nous offre notre premier cassoulet. Ce restaurant datant de 1852 est réputé pour avoir inventé les tireuses à bière, abrité des cercles littéraires et artistiques et accueillis les étudiants serbes qui fomentèrent sur sa terrasse l’assassinat de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand.
La salle est ornée de 28 Bacchus sur des grappes de raisons dorés, de fresques couvertes d’angelots et de nymphes sur des corbeilles de fruits. L’éclairage est fourni par des lustres modernes en lattes de verre de Murano.
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Le chef nous décrit fièrement la recette de la soupe aux choux délicieuse qui lui vient de sa mère.
Un petit train dans la ville nous apprend que la brique rouge est moins chère que la pierre, réservée aux riches (coût du transport). Que la rue du Taur (adresse de notre hôtel) vient du mot taureau qui a traîné dans la rue le futur Saint Sernin, premier évêque et saint patron de Toulouse. Que le quartier latin date du XIIIe siècle et que l’université fut longtemps la seconde de France. Qu’il reste 400 mètres de remparts médiévaux. Que deux canaux rejoignent la Garonne. Que le pont Saint Pierre a été reconstruit cinq fois. Qu’en 1875 il y eut la grande crue de la Garonne. Que de grands boulevards ont été creusés pour laisser l’air circuler (salubrité) et permettre l’expansion de la ville….
Consortium qui a réunit France, Espagne, Allemagne et autres. Mutualisation des budgets. Premier gros porteur A 300 pour 300 places, bimoteur. Gamme de A (320, 330, 340, 350 et 380).
Le plus vendu : A320 = 16000 commandes, 11000 livrées. Une année de fabrication, délai de livraison de 10 ans.
Toulouse 24000 salariés, une ville dans la ville,
Monde : 140000. Le siège social monde est ici avec un centre de formation et un lock up center pour choisir les cabines de l’avion selon les compagnies aériennes. La production s’organise autour de l’aéroport et s’étale sur 700 hectares. Un énorme bureau d’études dans un bâtiment en pyramide inversée, délivre des néo versions des A3.. et travaille sur la nécessité d’être « vert » d’ici 2050.
L’A350 date de 2013, 900 commandes dont 500 honorées, il s’est imposé sur le marché avec une consommation diminuée de 25 % /passager.
Les premiers hangars de brique des années 1970 sont maintenant en tôle.
Les appareils ont une primaire anticorrosion de couleur vert pâle posée sur la coque en fibre de carbone à 53 % (moins de maintenance, plus de résistance que l’alu). Son recyclage de 95 % est complexe.
Les bouts des ailes sont recourbés, ou winglets, et permettent de diminuer la consommation de 4 %.
Il faut 2 à 4 mois d’assemblage sur le site des différentes parties : la France fabrique le nez et le centre de l’avion avec tous les câblages. Les autres parties sont acheminées grâce à un gros porteur exclusif spécialement conçu : le Beluga XL (6m de plus en longueur et 2 m de plus en largeur que les avions commerciaux). Qui effectue plusieurs rotations par jour (4 à 6). Assemblage : 5 500 trous pour rivets, 15 à 18kg de peinture manuelle au pistolet, soit 400 kg de peinture en 3 à 5 couches. On monte 3 appareils en même temps.
Avant la livraison on effectue 10 à 15 heures d’essais en vol, les avions attendent leur tour dans « l’abreuvoir ». Les moteurs sont faits et certifiés par Rolls Royce en GB, Safran et GE en F. Le delivery center permet la livraison selon un protocole de 6 jours avec vol d’acceptance de 5h, tour au sol...
Chaînes de production : Toulouse, USA et Chine (qui pirate et va produire un équivalent avec la Comat nouveau constructeur) : 4 A320/mois, 5 A350/mois.
L’aéroport de Blagnac a une piste pour Airbus, et a 8 pour cent de son trafic.
Maintenance est fait par la Compagnie Aérienne (si elle est importante) les petites compagnies délèguent.
Fondée en 1093 par une petite communauté, elle fut la première chapelle des pélerins de Nubis, dont les moines suivaient les règles de Benoît (bénédictine) vœux de pauvreté , stabilité et obéissance au père abbé - édictées au VIe.. Elle deviendra l’une des plus puissantes abbayes en Europe et rejoindra en 1145 l’ordre cistercien, créé par robert de Molène avec l’abbaye de Citeaux – plus de règles, d’ascèse et de clôtures-. Au Moyen-âge près de 80 moines cisterciens vivent ici dans le respect de la clôture qui ne leur permet pat pas de quitter l’enceinte de l’abbaye. Seuls les frères convers sont autorisés à en sor- tir pour aller travailler sur les exploitations fermières qui font vivre le monastère. Les frères convers, astreints aux vœux monastiques, forment une seconde communauté, bénéficient du gîte et du couvert. L’abbaye joue un rôle crucial lors de la croisade contre les cathares avant de connaître un long déclin à partir du XIVe, des administrateurs abbés ou abbesses commendataires raflant toutes leurs rentes. A la révolution française les nobles quittent Fontfroide, il ne restera que 7 moines, l’abbaye deviendra hospices, sera vendue, abandonnée. En 1803, une restauration commença. En 1843 on fit venir Viollet Leduc qui y réalisa de nombreux dessins et ajouts artistiques et la fit mettre aux Monuments Historiques. En 1850, rachat par l’abbaye de Senan qui y plaça 12 moines pour redonner l’esprit cistercien, ils y vécurent 43 ans et le transforment en foyer de charité. Ils partirent contraints par une nouvelle loi des associations, en Catalogne. Abandonnée à nouveau jusqu’en 1908 elle fut sauvée d’un démantèlement et rachetée par un couple fortuné de Béziers, les Fayet. Leurs descendants gèrent toujours l’abbaye aujourd’hui.
On peut y admirer le réfectoire des frères convers avec les 5 travées d’origine, une cheminée décorative sans conduit, venant d’un château des contes de Montmorency, et clôturé par un portail d Fayet.
A la fin du XII ème l’abbaye possédait, grâce aux nombreux dons des nobles qui y plaçaient leurs enfants, 30 000 hectares de terre de Béziers à l’Espagne. Il fallut 24 granges d’exploitation et 250 convers pour les exploiter. A partir du XIV ème les paysans sont sollicités pour bâtir les cathédrales, d’où un exode rural et la création du premier salariat. Des fermages furent donnés aux paysans qui versaient des rentes à l’abbaye. Les cisterciens vont ainsi essaimer dans toute l’Europe et représenteront l’ordre monastique le plus puissant.
La cour de travail avec ses ateliers (forges, menuiserie, boulange) autour d’un puits (à- 10m.) où coule une eau très fraîche (font froide), relié par des canalisations à des citernes.
Après l’acquisition de l’abbaye en très mauvais état, Mr et Mme Fayet décident de combler les ouvertures alors béantes par des vitraux très colorés. Ils confient la tâche de réaliser ces vitraux à Richard Burgsthal, alors peintre et musicien de passage à Fontfroide dès 1908. Ils installent à Bièvres la « verrerie des sablons ». L’ensemble des vitraux de l’église est créé dans cette verrerie à partir de 1913.
La roseraie (1100 pieds) et des plantes compagnes abritent des nichoirs et se targue d’être sans produits.
Conçu par le cabinet Foster il est en béton coloré aux volumes et style de la romanité.
Narbonne était un port autour de l’étang de Bâge, un carrefour entre les civilisations médiévale et celtique. Le rempart du IIIeme était truffé de blocs de pierre romain. François 1er a permis l’étude de ces pierres le premier, création d’une commission archéologique puis d’un musée, d’archives et d’une bibliothèque.
On peut y admirer l’intérieur d’un villa romaine proche, les fameuses pierres romaines souvent épigraphiées et découvrir que sous la ville d’aujourd’hui se trouvait une acropole aussi grande que celle d’Athènes !
C’est incroyable : Narbonne fut la 1ere colonie romaine au II siècle AJC, on y voit la via Domitia qui allait du col du Perthus aux Alpes sur 760 km. Elle fut capitale de la province et connut un essor fulgurant grâce au port de commerce (stockage et redistribution des denrées). Tous les monuments ont été réutilisées il n’y a plus de vestiges de cette époque.
Au moyen-âge, Narbonne est le siège d’un puissant archevêché. L’église gothique est resté inachevée, avec juste le chœur st Just et Pasteur. Le palais adjacent a été remanié par Viollet le duc (façade), la salle de synode a été amputée de la moitié de sa hauteur et abrite des tapisseries d’Aubusson.
Par l’historien Jean Blanc qui nous donne sa devise : «traduire le savoir savant en savoir compréhensible».
Les fondements de la cité (10ha) datent du Vie avt JC malheureusement toutes les archives ont été brûlées en 1793.
Cette cité est et fut en perpétuel chantier.
Voici la présentation officielle de l’histoire de la ville de Carcassonne :
Les traces humaines les plus anciennes -VIème siècle av.J.C.- se trouvent sur le promontoire où se situe la Cité de Carcassonne.
Vers 300 av.J.C., les Volques Tectosages soumirent les Ibères du Languedoc. En 122 av.J.C., les Romains ont conquis la Provence et le Languedoc. Ils fortifièrent l’oppidum qui prit le nom de Carcaso. Ils occupèrent notre région jusqu’à la moitié du Vème siècle.
Les Wisigoths se sont alors rendus maîtres de l’Espagne et du Languedoc. La Cité resta entre leurs mains de 460 à 725.
Au printemps 725, les Sarrasins s’emparent de la Cité de Carcassonne. Ils en seront chassés en 759 par Pépin le Bref, roi des Francs. Après la mort de Charlemagne, le démembrement de l’Empire donne naissance à l’époque féodale. C’est avec la dynastie des Trencavel, de 1082 à 1209 que la ville va accé-der à un rayonnement exceptionnel.
Pendant cette période faste, le Catharisme se développe rapidement. Raymond Roger Trencavel, vicomte de Carcassonne (1194-1209) tolère et protège l’hérésie sur ses terres. Il subira le premier choc de la croisade prêchée par le pape Innocent III et le 15 août 1209, après quinze jours de siège, tout est fini.
La Cité et les terres de Trencavel sont attribuées au chef militaire de la croisade, Simon de Montfort, puis en 1224 elles seront cédées au Roi de France.
Avec son entrée dans le domaine royal, le destin de la Cité va être bouleversé. Sous les règnes successifs de Louis IX, Philippe Le Hardi et Philippe Le Bel, elle prend sa physionomie actuelle. Un nouveau bourg naît en 1262 sur la rive gauche : La Bastide Saint-Louis. Incendiée en 1355 par le Prince Noir, elle est immédiatement reconstruite. Pendant que cette nouvelle ville déborde d’activités, la Cité de Carcassonne s’affirme dans son rôle de forteresse royale.
Mais l’utilisation des nouvelles techniques de guerre (poudre, canon) et surtout le recul de la frontière Franco-Espagnole en 1659 avec la Paix des Pyrénées entraînent peu à peu son abandon. Au XVIII ème siècle, elle n’est plus qu’un quartier misérable et excentré de la ville enrichie par le commerce desvins et la fabrication des draps. Ce n’est que grâce à l’action conjuguée de Jean-Pierre Cros-Mayrevieille, érudit carcassonnais, de Mérimée et du célèbre architecte Viollet-le-Duc qu’elle sera sauvée de la démolition et qu’aujourd’hui des millions de visiteurs peuvent admirer la ville fortifiée la plus accomplie en Europe.
En pays d’Aude, au pied de la Montagne Noire riche en or et en argent, contrefort du Massif Central,
Les premières occupations remontent au néolithique, des textes mentionnent ensuite l’existence d’une villa romaine, avant la création de l’Abbaye dès le VIIIème siècle qui marquera le début du développement d’un bourg médiéval très riche. En 980 des paysans découvrent des tombes dans un champ, considérées comme des reliques elles vont permettre à l’abbaye de s’enrichir par les dons des pèlerins « par le don j’obtiens le pardon ». Puis elle s’enrichira par l’acquisition de biens confisqués aux hérétiques, les cathares. De 1598 à 1626 l‘abbatiat de Jean d’Alibet commença à exploiter les carrières de marbres avec l’aide des italiens de Carrare. La révolution française chassa les moines, l’abbaye est pillée et les pierres recyclées dans les habitations.
Le marbre est utilisé pour l’architecture sacrée et devient carrière du Roy en 1700. Les plus remar- quables monuments royaux ou impériaux de Louis XIV à Napoléon III, mettent en valeur le marbre de Caunes : Fontainebleau, Versailles, Marly, le Louvre, les Invalides, le Carrousel, l’Opéra…
L’abbaye bénédictine a été découverte il y a 35 ans, on ne connaissait que l’église ! La commune a racheté les morceaux pendant 20 ans et restauré ainsi cette abbaye sous laquelle on a trouvé une abside, une crypte et les vestiges d’une villa romaine.
Plaisir de retomber en adolescence en déjeunant à la cantine ! Puis en écoutant le maître de chai . 21 ha de vignes, 300 hectolitres sur 1000 sont vignifiés ici, en HVE, haute valeur environnementale sur un terrain anervé.
La cave de vente est décorée par un artiste adepte du « volutisme » faite en digitigraphie et c‘est magnifique. Il développe un produit haut de gamme avec des étiquettes faites en rafles de raison et scellé sur la contre étiquette. Cent bouteilles (sur le millier produites) seront livrées au château de Contal, au cœur de Carcasonne pour vieillissement sous la marque « in vino verita ».
Cathédrale = église de l’évêque, vocable venant de la cathèdre ou chaire. C’est une croix posée au sol symbolisant l’interaction entre le terrestre et le céleste. Cette croix représente le corps du Christ avec un chevet légèrement décalé suivant l’inclinaison de sa tête.
Une cathédrale est un ensemble de 4 éléments : la cathédrale, le domus episcopi avec 90 personnes qui travaillent pour l’évêque, un hospice pour les soins et l’accueil des pèlerins et une école-cathédrale ou une université.
L’émergence des grandes cathédrales vient du progrès agricole qui induit plus de nourriture et une explosion démographique et des richesses « avoir du blé ». Les cathédrales sont les filles des villes.
De 1050 à 1350 sont construites 80 cathédrales, 500 grandes églises des dizaines de milliers d’églises. On comptera une église pour 200 habitants en France !
Victoire de la pierre sur le bois, du maçon sur le charpentier, les ponts en bois sont remplacés par des ponts en pierre car les charrois sont lourds.
La Cathédrale de Saint-Denis fut le laboratoire du style gothique (plus haute grâce aux croisés d’ogives, plus large grâce aux contreforts et plus lumineux grâce aux vitraux) pour qui Dieu est lumière au contraire du style roman, sobre et sombre, axé sur la méditation et la sobriété.
La construction d’une cathédrale est issue d’une rencontre entre le maître d’ouvrage, financeur, et le maître d’œuvre, architecte. Ce dernier décèdera neuf fois sur dix avant de voir la fin de la construction.
Le financement par l’évêque oblige toute cathédrale à avoir des reliques : argent des pélerins, troncs cadenassés dans la ville, dons en nature des plus pauvres, travail gratuit des corps de métier.
La peur du jugement dernier et de la mort au Moyen- âge a financé les chantiers-cathédrale. Les legs ou testaments sont recueillis par « fabrique » au nord, ou œuvre au sud.
Le maître d’œuvre est soit maçon, charpentier ou architecte, c’est un homme de métier. « Pas d’architecture noble si architecte ignoble ». Symbole : équerre et compas.
Le maître d’œuvre présente une maquette, généralement en cire. Il va signer un contrat avec le commanditaire, sera rémunéré, chauffé, habillé, et loyal envers la ville qui l’engage.
Une carrière sera à proximité sinon les prix sont multipliés par 5 avec le transport. En effet on paie au poids donc on fabrique dans la carrière, les carriers sont les premiers métiers d’un chantier.
Les bûcherons et scieurs fournissent des bois plutôt verts de 60 à 80 ans d’âge.
Les villes devaient être bordées d’eau, et l’on protège sur les convois de pierres ou de bois avec des gens d’armes (d’où gendarme). La cathédrale de la ville de Lens rend hommage aux animaux (bœufs, ânes) qui ont transporté les matériaux (sculptures sur les flèches).
Les métiers les plus recherchés sont les itinérants expérimentés et « visibles » par rapport aux sédentaires « invisibles », reflet de la hiérarchie de la société.
Il existe 3 titres : apprentis, compagnons et maître d’œuvre avec des codes visuels dans l’habillement tels les chausses aux genoux pour l’apprentis, pour faciliter les échanges sur le chantier.
En hiver on place les ouvriers au « chaumage », chômage = on met du chaume sur les constructions. L’alternance est d’usage, l’apprentissage également.
Le compagnonnage débute à cette époque.
Le tailleur de pierre est un expert, le vocable sculpteur n’existe pas, on parlait d’imagier. D’où le verbe imaginer. Le peintre imagier peint la cathédrale en totalité, intérieur et extérieur. Les plâtriers ou gypsiers, les briquetiers, les taillandiers qui fabriquent et entretiennent tous les outils du bois et du fer. Les puisatiers qui fournissent de l’eau propre, le maréchal ferrand, le ferrier, le fondeur de cloches (qui doit être baptisé) et le cordier (une corde peut peser jusqu’à 350 kg).
Notons la pose d’agrafes dans les murs ou autres pour sécuriser les pierres en laissant une flexibilité (en partie grâce au plomb) .
On peut trouver des dessins de labyrinthe au sol de certaines cathédrales : ils permettent de faire son pèlerinage sans se déplacer.
La brique contient un symbole théologique important avec l’utilisation de 5 éléments pour la fabriquer.
J’aurais plutôt rajouté …sur les traces de Viollet le Duc ou Les cathédrales du Sud voire…
Nous étions 25 français et 3 allemands (7 autres s’étant désistés à leur plus grand regret). Plus très fringants mais d’un enthousiasme et d’un dynamisme rares !
Sylviane, notre petit elfe bondissait téléphone en main pour assurer les multiples rencontres programmées, Danielle, notre discrète banquière, se glissait au sortir des visites et conférences vers l’accomplissement de son devoir.
Je me suis immiscée dans ce groupe en tant que digne (?) représentante de l’association A3 (des amis et des anciens du CNRS), partenaire de l’AMOPA Paris Ouest. C’est dire !
J’ai la fâcheuse habitude, en éternelle bonne élève, de noter, de gratter, de griffonner toutes les merveilleuses, remarquables étonnantes informations que d’aucun nous divulgue à ces occasions. Alors oui j’aime me faire un compte-rendu, carnet de voyage assorti d’un album photo à chacune de mes virées !
Toulouse appelée la ville rose… Pourquoi ? La grande majorité des immeubles et constructions urbaines sont faits en briques rouges à partir de l’argile abondante des bords de la Garonne et dont la composition comporte plus ou moins de bauxite, d’où la couleur révélée à la cuisson.
Autre avantage : pas de coût de transport. En déambulant dans les rues de la ville rose nous croisâmes, avec difficultés, des coureurs (plus de 2000 pour le marathon contre le cancer du sein) en T-shirt rose. Quelle harmonie !
Je fus étonnée et charmée lors du concert donné par les Sacqueboutiersse consacrent à la redécouverte de la pratique des cuivres anciens et du vaste répertoire de la Renaissance- au théatre du Capitolium. La musique ancienne dialogue avec la musique jazz dans un duo éblouissant !
Première soirée et premier cassoulet dans une brasserie réputée, le Bibent au décor baroque, et passé sulfureux (étudiants serbes qui fomentèrent sur sa terrasse l’assassinat de l’archiduc d’Autriche François-Ferdinand).
Le cloître des Jacobins mis en lumière avec des néons colorés de la taille d’une canne, suspendus entre les colonnes et en bouquet arc en ciel au proche du « palmier », la basilique St Sernin, magnifique église romane aux arcades rondes et de pèlerinage : que de merveilles !
Airbus, ville dans la ville, qui nous donne le tournis par ses mensurations : 700 hectares, 24 000 employés, une piste de l’aéroport consacrée, 6 avions transporteur des ailes et sections des avions de la série A300 (pour 300 sièges) : les XL Beluga avec 4 à 6 rotations par jour, des hangars longs d’une centaine de mètres… Une production de quarante A320 et cinq A350 par mois !!! Il y a entre 2 et 4 mois d’assemblage pour un appareil et la 11000 ème commande vient d’être honorée, il en reste 5000 à faire pour l’A320 ! Les pauvres peintres doivent passer 5 couches au pistolet, pliés en deux au dessus de la carlingue et les clients ne supportent pas la moindre coulure !
Narbonne ! oh que c’est petit et blanc et dif- férent ! Un petit train nous fait découvrir des architectures hétéroclites et inachevées, des traces d’Eiffel, un morceau de rempart et la maison de Charles Trenet devant un petit canal.
Et mais qu’est-ce là en bas sur la place palais de l’archevêché ? Un ridicule petit bout de la via Domitia, une route de 760 km tracée par les romains ! Nous visitons le salmigondis de cathédrale et de palais, évidemment retouché par Viollet de duc avant de nous précipiter dans le tout nouveau musée Narbo Via qui expose 3000 morceaux de feu les remparts, blocs de roche sculptés, épigraphiés par les romains il y a quelques siècles !
Merci Pr Michaud à l’œil toujours vif et à la résistance physique incroyable, non je ne fus pas la seule à m’asseoir pour souffler, mais pas lui ! Mais surtout j’ai découvert que Narbonne fut une Athènes en son temps, avec une majestueuse acropole, arènes et villas cossues !!! Invisibles de nos jours car enfouis sous des mètres de terres et de constructions !
Pour nous achever encore F. Icher nous donna une conférence à 21h30, une première dans sa carrière de conférencier ! Je sais tout sur les églises et autres cathédrales et le chiffre d’une pour 200 habitants m’interpelle, je sais enfin pourquoi en France il y a toujours la place de l’église !
Oh un déjeuner très carnivore dans une église (désacralisée) tenue par une figure locale du rugby surnommée Bébelle, de père en fils pour le rugby et le restaurant. Je ne peux vous faire entendre ce divin accent occitan qui chante à nos oreilles.
Ah cette dégustation à la cave de Lézignan Corbières, évidemment construite selon la technique Eiffel (non pas Viollet le Duc) ! D’aucun râlent que 14° ça commence à bien faire, mais c’est le réchauffement climatique ma bonne dame ! Deux découvertes à mon actif : le climat ensoleillé et venté empêche les moisissures et limite les traitements ; les vignerons se mettent en coopérative pour la vinification et la commercialisation au contraire de régions viticoles à Châteaux ou domaines (Bourgogne, Bordelais). La promesse du « coucher de soleil sur l’étang de Bages avec les flamants roses » a été tenue, oui, oui, j’ai bien vu et entendu un vol de 8 flamants roses en descendant du restau- rant (divine bouillabaisse) pendant le coucher de soleil.
Et oui près du canal du midi nous mîmes notre nez parmi les 50 000 ouvrages de la « plusvieille librairie d’Europe » le Somail, j’y ai trouvé une reproduction d’une classe à la ferme pour Sylviane, qu’évidemment j’ai oublié de lui donner. Ce n’est que partie remise !
L’abbatiale de Caunes Minervois a une histoire de la belle au bois dormant : le baiser de son réveil date d’à peine 30 ans, et comme d’habitude nous marchons sur des vestiges et longeons des habitations aux trésors en marbres. Encore une découverte : c’est plein de carrières dans le coin, du marbre incarnat ou blanc ou noir avec 30 couleurs différentes, des carrières encore en exploitation et du potentiel à l’infini (j’exagère un peu là). Merci M. Icher.
Voilà quelques tours de bus autour de Carcassonne, là-bas au fond, non là derrière le rideau végétal, ah oui par l’oeil de bœuf de la cave de dégustation du lycée viticole Charlemagne.
Oh que j’ai apprécié les fresques de la voûte style la virgule pour moi, volutisme pour l’artiste Halali. Carcassonne nous fut présenté par M. Blanc, un historien comme dans les bandes dessinées, les lunettes épaisses, le cheveu rare et indiscipliné et l’enthousiasme forcené. Il nous força à lever la tête pour admirer les vitraux de l’église, à descendre des escaliers redoutables pour admirer une chapelle, à marcher sous un soleil très venté le long des remparts ! Cette ville en éternel chantier présente des tours avec du XIi ème en dessous du IVième , c’est dire ! Et Viollet le Duc a encore frappé.
Notre feu d’artifice eut lieu à La Barbacane, au centre même de Carcassonne. Quel magnifique cadre, quel repas délicieux, quelle allure raffinée des convives !
Merci et bravo à tous, vous côtoyer et dialoguer aura été le « moment fort » de cette enrichissante escapade !
Baden-Baden 2002 -2022 "20 ans après". Par C. Vallet. Le 3 Avril 2022.
Officialisé par la signature d’un protocole en 2019, ce jumelage se traduit actuellement par deux propositions :
Lancé en 2021 par les professeurs Fabienne Dabrigeon et Marie-Luce Paris, ce dispositif repose sur des conversations hebdomadaires de 30 mn minimum avec un(e) étudiant(e) apprenant le français et souhaitant développer la compréhension orale de notre langue. Un courriel de prise de contact permet de choisir le support informatique (Zoom, Skype, WhatApp..) et l’horaire souhaités. Chaque binôme est ensuite libre de s’organiser et développer des échanges en fonction de ses disponibilités et centres d’intérêt. Un bilan au bout de deux mois permet de prolonger ou non l’échange. Je vous invite à découvrir quelques témoignages : https://amopa-irlande.org/activites/jumelage-amopa-paris-ouest/
Depuis la fin 2020, des personnalités irlandaises et francophones du monde de la culture, de la haute administration, de la diplomatie, de l'enseignement supérieur se sont entretenues pendant une heure de sujets en rapport avec leur expertise, le plus souvent en français mais parfois aussi en anglais. Chaque intervention est annoncée suffisamment à l’avance pour une inscription en ligne et l’envoi le moment venu des identifiants. Le programme est actuellement à l’arrêt mais la nouvelle présidente de l’AMOPA Irlande, Marie-Luce Paris, travaille à le relancer au plus vite.
Au -delà de ces deux initiatives, nos amis irlandais sont désireux de s’associer aux activités mises en place avec la section Allemagne du Sud. La concrétisation de ce souhait renforcerait la dimension européenne de l’AMOPA Paris Ouest et son rôle dans la diffusion de la francophonie.
Ce dispositif repose sur des conversations hebdomadaires de 30 mn minimum avec un(e) étudiant(e) apprenant le français et souhaitant développer la compréhension orale de notre langue. Un courriel de prise de contact permet de choisir le support informatique (Zoom, Skype, WhatsApp..) et l’horaire souhaités. Chaque binôme est ensuite libre de s’organiser et développer des échanges en fonction de ses disponibilités et centres d’intérêt. Un bilan au bout de deux mois permet de prolonger ou non l’échange. Une connaissance de l'anglais est un plus mais n'est pas indispensable. Si vous êtes intéressés, merci de vous signaler...